Les routes en Mongolie, c'est un leurre… ou pour être plus exact, un guide. On ne roule surtout pas dessus (elles sont en réfection, voire construction) ; on roule à côté, en choisissant en permanence la piste qui nous plaît le plus… Faut le savoir :)
Mais une fois qu'on a les plaines et l'horizon à perte de vue, il y a moyen de mettre un peu les gaz et de filer droit dans la steppe, ou de dégonfler les pneus et tenter le sable ! Le païlote ne s'ennuie pas !
sur la route entre Olgii et Khovd, on fait une halte sublime sur la route au lac Tobol… Les photos parlent d'elles mêmes ! Invitation à la grimpette sur les rochers (selon les filles, la récré était top aujdh !!)y, invitation à passer en camion sur une langue de sable au milieu du lac (mais juste passer, le vent est trop fort !!) invitation à discuter avec les nomades près des yourtes, invitation à la navigation sur notre bateau de fortune pour aller voir les oies qui nous font un concert sur le lac… à côté des canards et des cormorans, plus un couple de cygnes qui ne fait que passer + un couple d'oiseaux qui ressemblent à des macareux, avec un plumage blanc, noir et rose que les filles délogeront. Une halte sublime.
Nous nous arrêterons dormir sur le petit lac suivant, espérant avoir moins de vent… négatif ! Panorama splendide, voisins de tout un tas d'oiseaux (oies, canards, mouettes), mais nous mangerons à l'intérieur… et le vent est glacial ! Oublié de mentionner que le lac est à 2100 m… ce qui a au moins l'avantage de nous préserver de la présence de moustiques !
Pas évident de s'endormir avec le mistral local qui souffle dans la toile de tente de notre "chambre", mais le lendemain matin, grand soleil, 5°C certes, mais le vent est tombé :)
Nous avions pourtant pris soin de ne pas nous installer près d'une yourte pour ne pas avoir à honorer les spécialités locales avec nos estomacs encore convalescents, mais… c'était sans avoir repéré une toute petite maison où vit le fermier du coin avec son fiston géant Aslan (400 moutons & chèvres tout de même, 30 vaches et 80 chevaux).. Nous sommes vite invités à boire le thé : chouette chouette chouette ! Nous aurons droit au thé au lait salé (ça passe !), au lait de jument (on trempera juste nos lèvres), biscuits et beignets, crème et beurre de jument (hum…). On s'en sort pas si mal côté digestion : verdict plus tard !
Sur la route, on croise des engins chevelus et on fait des récrés superbes !
Puis les lacs Khar Us Nuur d'abord, et Khar et Dörgön Nuur plus au Sud, après une halte au joli petit monastère coloré où nous accueille la famille qui l'entretient.
Les 3 lacs sont splendides, rencontre avec des aigles (dans la nature, ça prend encore une autre dimension!), des chameaux (plein!), des cygnes encore, et 1 ou 2 humanoïdes vivant dans les yourtes seulement. Entre nomades, on se comprend (enfin presque… parce que pour trouver notre piste pour traverser la rivière fut un vrai challenge ! Cf. nos essais de passage à gué et pont pourri :)
Des pistes où Manu a pu s'éclater à faire sa trace (on a tous des hallucinations, lui il se croit en surf sur la neige :)) et rouler à 75-80 km/h.
On a même coursé une antilope Saïga (voir le film si j'arrive à le télécharger) et pris un bon fou rire ! Elle nous a fait tourner en bourrique. Ces animaux sont drôlissimes : tu vois d'abord un nuage de poussière (comme dans bip bip et coyote) avant de voir l'animal qui trace, puis s'arrête, puis retrace ! Selon notre course poursuite, nous estimons leur vitesse à plus de 60 km/h…
Baignade frisquette dans le Dorgon Nuur pour les filles, qui est bordé de dunes de sable roses en face, c'est superbe !
Escale à Chandmani où on se ravitaille en tomates et pommes et où Chandeman (?) nous fait l'honneur (négocié !! 20 min de concert, 25 min de négo) de nous initier et nous faire une démo du khomii, le chant diphonique des montagnes, avec les 2 instruments rudimentaires à 2 cordes. C'est drôle, Pénélope est en résonnace et met beaucoup de bonne volonté dans son lululululu.