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un grand bol de Gobi, ça décape !

Une goulée de désert dans le Gobi

Dire qu'on a failli zapper le Gobi avec l'idée qu'on allait traverser de grandes étendues monotones et casser le camion à force de pistes pourries !

Motivés par le temps froid et pluvieux à UB lorsqu'on a - enfin !- récupéré le camion après s'être fait amputer de 1100 € pour avoir changé la butée d'embrayage (2h30 pour récupérer le camion chez Mercedes après 3j d'immobilisation… un record !), on se dirige vers le Gobi, pour des cieux meilleurs !

En effet, les cieux sont meilleurs, le soleil est bien là, mais les nuits sont tout de même bien fraîches ! (pour s'être réveillés à -3°C plusieurs matins, on imagine que la nuit nous a apporté des -10… heureusement nous nous sommes dotés de chaussettes en poils de chameaux, mais ça ne suffit pas toujours !). Ce climat méritera bien une grève générale de la douche ! Mieux vaut s'empoussiérer plutôt que choper la crève !

On file vers Dalandzadgad, et on s'arrête sur la route à Tsagaan Survaga…. À part le nom et la pastille sur MapsMe, on ne sait juste pas à quoi s'attendre. On ne sera pas déçus, le désert est plein de surprises : cette fois, des collines roses - rouges qui se succèdent dans un creux du désert. On a douté sur la piste pourrie de l'intérêt de cette halte, mais en arrivant on opte pour un dej camion vue sur la falaise et cette ancienne mer. Oui parce qu'à l'extérieur, le vent violent sévit, impossible de garder un siège en place !

Globalement, le vent dans le Gobi est fort et frais, c'est étonnant !

A Dalandzadgad, resto panoramique sur les montagnes… dégueulasse !

Puis immersion dans le sable… Et on n'est pas du genre à suivre les routes, donc on prend toujours au plus court (en distance) et au plus nature. Ce qui nous vaudra quelques errements dans des déserts de pierre et de collines-montagnes dont on ne réussira à sortir qu'au bout de quelques heures et retrouver enfin un piste sereine. Et tout de même voir gambader quelques gazelles, voler des vautours à l'envergure impressionnantes et

Yoliin Am : une balade géniale (4h environ) dans des gorges étroites où coule une petite rivière qu'on traversera une vingtaine de fois au moins. Alternance de falaises encaissées, étendues d'herbes vertes, jaunes et rouges, toujours avec collines et montagnes en fond.

On croise des pikhas (espèces de souris - marmottes du désert) tous les 10m, une aubaine pour faire marcher les filles !

Le petit musée au début du parc présente toutes les animaux que l'on peut croiser dans la région : pour les plus impressionnants loups, léopards des neiges, ours du Gobi (il n'y en a plus qu'une vingtaine a priori, peu de chance qu'on en croise), ibex, élans, argalis (gros moutons), chacals, fennecs, gazelles, vautours, serpents… Etonnant toute cette faune qui arrive à vivre dans un désert, non ?

On fait le bilan de ce qu'on n'a pas vu, il en reste pas mal !

Le lendemain, on s'aventure en camion dans le canyon de Dugany Am juste après… ça passe juste juste ! L'occasion encore d'une balade, plutôt dans les montagnes, sur les cîmes cette fois, à la recherche de la silhouette d'un léopard des neiges… mais non !

Puis route vers les dunes de sables de Khongoryn Els, on bivouaque dans des dunes, plus petites, mais on est dedans !

C'est amusant tout de même les dunes, l'occasion de sauter, dessiner, écrire dans le sable, courir sur les crêtes, glisser dans tous les sens, et manger un bon paquet de sable ! Le camion est sableux à souhait…

Celles de Khongoryn sont plus impressionnantes et l'ascension est ardue ! A un certain point non loin de la crête, on recule sans pouvoir remonter avant de trouver une technique en enfonçant les genoux. On y arrive (les filles et moi le ferons 2 fois, la 2ème motivée par la rencontre de Manu à mi-chemin qui était parti désensabler le camion - eh oui). Le spectacle de l'autre côté de la dune est splendide ! On arrive sur le versant au soleil, une succession de petites dunes qui dessinent des courbes étincelantes à l'horizon et un calme olympien… Un moment de contemplation pour tout le monde, génial !

A la descente, on fait chanter les dunes en glissant sur les fesses, au grand bonheur des filles.

On rencontre plein (tout est relatif, 3 au moins) de français à cet endroit, c'est drôle ! Notamment un jeune Ulysse qui nous déclare rencontrer pour la 1ère fois une Pénélope :)))

Après cet excellent saut dans les dunes, on va aux falaises de feu, où un nombre impressionnant d'ossements et squelettes et oeufs de dynausores fossilisés ont été retrouvés. Nous ne ferons pas de grande découverte malgré nos recherches, mais l'endroit est sympa pour des promenades exploratrices.

Ongiin Khiid - un petit temple perché dans une petite montagne - enfin ce qu'il en reste après le passage des russes (c’est-à-dire des ruines surtout), et surplombant une rivière bordée de qqs arbres (ça paraît banal, mais pas dans le désert ! Ces arbres nous paraissent donc exceptionnellement beaux).

Le site est super joli, bucolique à souhait, comme j'aime. Il y a même un resort à 200 € la nuit en yourte non chauffée… On se fera donc resto youhouuuu (cela fait une paye qu'on n'a pas pu faire de feu faute de bois ou de crottes de moutons séchées), mais on passera la nuit près de la rivière dans notre camion ! A priori, même type de tarifs pour les yourtes proches de Konghoryn Els… il y a qd même une manne touristique en Mongolie !! (plus bcp de touristes ni d'offre à cette période en revanche).

Voilà, on est ravis, comblés et pleins de sable rouge de notre excursion sauvage dans le Gobi… nos lombères un peu moins, mais elles se remettront vite !

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