Charlie Popette ayant une maladie chronique à l'embrayage (c'est sans doute le prix à payer de nos escapades dans les montagnes !), nous sommes contraints de faire une halte à durée indéterminée (mais courte car le rdv à la frontière chinoise approche !) à Ulan Bator pour tenter de solutionner le problème.
Il fait un froid glacial depuis Tsetserleg, mais toujours un grand soleil d'automne qui rend les journées belles et vivifiantes et nous fait un peu redouter les nuits... Du coup, nous nous octroyons qqs nuits de répit dans guesthouse (Tsetserleg), nous entassons piteusement à 9 dans la chambre d'hôtel de nos amis Yan et Sybil à notre arrivée à UB après une soirée bien bien tardive et n'ayant pas le courage de retourner passer une nuit par -10°C dans le camion ! Mal au crâne le lendemain, mais comme finalement nous n'aurons pas le loisir de partager le convoi en Chine (eux ont crâmé le moteur de leur camping car ! sans appel, retour de la monture en France et eux continuent en sac à dos...), on est contents de pouvoir en profiter un peu :).
On vous offre quelques têtes au réveil, c'est tellement bon de se réveiller au chaud !!
Et tant qu'on est dans les hôtels, on a bien rigolé en constatant l'affiche ci-dessous dans notre salle de bains (au cas où y aurait des nomades qui prendraient la baignoire pour un abreuvoir !!)
Bref, sur la route on s'arrête à Kharkhorin (ancienne Karkorum, ville fondatrice de la Mongolie dont il ne reste plus que le joli monastère construit après la destruction de la ville) et on file à UB vers un garage.
gang de vautours...
C'est ici que commence notre rubrique culinaire. Oui car UB, c'est chouette, mais on avait déjà pas mal visité lors de notre premier passage garage, alors le fait notable, c'est qu'ici on mange ce qu'on veut et plutôt bien.
Dans le désordre, on a aimé : les sandwichs cubains et tortillas de chez Millies, les viennoiseries de chez "Tous les jours" (on se croirait presque en France !), les udons-tempuras et poulet à la sauce jap de chez Sakura Bakery (mention spéciale, c'est devenu notre cantoche, une vraie de vraie minuscule, comme au Japon, avec des mangas partout), le resto coréen Bull et ses pâtes et légumes à faire cuire dans des bouillons et où les mecs étaient tellement déçus de ne pas pouvoir goûter au pénis de taureau à la carte (mais comme souvent en Mongolie, la carte est plus fournie que la cuisine !)...
Entre 2 repas, on est bouddhistes...
Côté véhicule, le verdict n'est pas complètement réjouissant, mais pas totalement désespérant non plus : on a brûlé le plateau du volant moteur. Manu a trouvé un gars top dans un autre garage qui nous l'a refait, mais le patinage perdure => il faudra qu'on change totalement l'embrayage au plus vite (c'est à dire pas avant Pékin !). En attendant, on croisera les doigts pour que ça tienne... et il va falloir qu'on s'assure qu'un garage mercos a le kit qui convient pour notre véhicule à notre arrivée à Pékin (encore une fois, pas gagné). Mais tout problème a sa solution, et finalement, on n'est pas les plus malchanceux parmi le groupe de co-convoyeurs chinois : yan et Sybil continuent sans camion, finie la route / Johanna et Nicolas auront dépensé 2000 balles pour tenter le tout pour le tout et avoir leurs visas chinois pendant le congrès du PCC... tout ça pour se les voir refuser au final après paiement (!) et être interdits de demande de visas pendant 10 ans et tout replanifier leur voyage via Russie (nouvelle demande de visas), puis Japon (shipping) et Australie... Mais tout se solutionne, toujours !