Même en plein cœur de la vieille ville coloniale de Luang Prabang on trouve un endroit pour poser le camion ! Pour ça, le Laos est un paradis pour les campeurs !
On nous l'avait dit, mais on l'a vite constaté : Luang Prabang est à première vue un petit paradis coincé entre le Mékong (marron rougeâtre) et la Nam Khan (verte sur les photos), à deuxième vue un nid à touristes (ce qui nous vaudra un "Mais c'est la France ici ou quoi?" de notre Salomé qui, après le 1er "tiens ce sont des français", a vite compris qu'elle ferait ce constat un certain nombre de fois !), et à troisième vue un endroit doux et facile dont on a du mal à s'extirper…
D'ailleurs, si on ne se faisait pas un peu violence pour faire quelques balades, on pourrait très facilement passer nos journées devant le Mékong où on a posé Charlie Popette, à discuter avec les locaux et touristes qui viennent sans arrêt papoter de voyages et contrées d'ici et d'ailleurs. On ne peut pas ne pas aimer cette ville je crois si on y reste 2 nuits au moins.
L'architecture coloniale a donné de splendides villas qui procurent un cadre idyllique aux hotels, restos et cafés qui foisonnent dans les 3/4 rues parallèles de la ville, et la végétation luxuriante et les 2 fleuves font le reste. La vie s'arrête en revanche à 23h dans la rue, ce qui est parfait pour dormir !
Les filles sont ravies : entre les petits dej (nous avons mangé nos premiers croissants depuis notre départ… Pas la folie, mais un petit goût de la vraie patisserie de chez nous :), et quelques boulangeries fournissent un pain franchement réussi) et les copains français trouvés dans la rue (On retrouve Vincent & Elodie croisés en Chine avec l'autre groupe et leurs 3 loulous, plus des copains de passage Angèle et Eloïne & leurs 2 lardons) et la grève d'école vu qu'on ne roule pas, c'est carrément le pied !
Mention spéciale au musée d'ethnologie (TAEC) qui nous brief sur les ethnies Akha, Hmong, Khamu et Taï du nord Laos que nous avions croisées jusqu'ici mais totalement incultes sur ce sujet (beh oui) : activités pour les enfants (ils s'éclatent !), échanges avec la chercheuse française qui conçoit l'expo, costumes à essayer (Pénélope sera donc avocate, la robe noire Akha ? lui va trop bien !).
Un coup de cœur pour moi pour les peintures de la salle de réception du Palais royal par Alix de Fourtereau : suis restée fascinée par ces fresques de vie laotienne colorées où la lumière du soleil filtrant à travers les palmiers et autres bougainvilliers (cerisiers comme disent les filles) semble plus que réelle et où filtre l'art de vivre local.
Caffe Saffron : le meilleur café du monde dégusté sur un bar le long du Mékong.
Une chouette projection d'un film de 1925 sur une famille laotienne dans la jungle subissant les agressions des animaux tigre, léopards, éléphants, varans… dans la cour d'un palace.
Balade en bateau sur le Mekong au coucher du soleil avec les potes.
Côté tuiles : à moins de vouloir perdre un enfant ou le retrouver en amoindri, n'allez pas à La Pistoche… cet endroit magique pour les gamins (moins pour nous, honnêtement, quand on se fait des merveilles naturelles toutes les semaines, ce type de complexe piscine avec jeux pour enfants, pourtant dans une végétation luxuriante et splendide et avec la musique à donf est pour le moins déroutant… on ne peut pas dire qu'on se sente dans notre élément). Toujours est-il que La Pistoche vaudra 2 points de suture à la gencive de notre belle Erika !
Beh oui, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas eu d'incident (depuis une bonne semaine, l'arcade de Pénélope! Et le camion en rade sur le parking en arrivant à Luang Prabang… petit pb de batterie encore, le frigo réglé à fond !! On a du le pousser avec des amis de passage à minuit pour pouvoir lever le toit).
Nous avons donc eu le grand bonheur de nous retrouver aux urgences de l'hôpital de Luang Prabang de nuit : rien à dire, en 15 min, nous avions un premier diagnostic donné par une médecin indienne parlant un anglais parfait, qui nous dira de revenir le lendemain à 8h au niveau dentaire. Le lendemain, la communication était plus difficile puisque le dentiste ne parlait pas du tout anglais (et le Google translate de l'anglais au Laotien est à revoir je pense !! On aurait pu se payer 2-3 fous rires si nous n'avions pas été un peu stressés de savoir ce qu'il en était des 2 dents définitives de notre puce touchées dans l'accident - projetée violemment par des jets d'eau sur un escalier en métal).
Erika s'en tire a priori avec 1 dent cassée en bas mais pas de nerf touché, et une dent en devenir en haut qui semble intacte, 2 points de suture à la gencive supérieure et une bonne tête de hamster + des médocs et des fils à retirer dans 7 jours (nous aurons donc droit à une petite session hôpital à Vientiane vraisemblablement !).
Ceci ne nous a pas empêché de profiter d'un diner à 3 (les potes nous gardant les 2 petites), d'une balade à 6h du mat (Erika et moi) dans la ville pour voir les moines safran collecter leur aumône de riz auprès des habitants (et des touristes… merveilleux touristes chinois qui ne pensent qu'à faire des selfies avec les moines !). Ceci excepté, Luang Prabang à 6h du mat est d'une sérénité apaisante et bénéfique… tous ces temples vivants et colorés dans la brume matinale semblent d'autant plus beaux et paisibles. On aurait envie d'y séjourner un peu. Un chouette moment.