Notre programme Vientiane était chargé : extension des visas (pour nous, mais aussi pour la voiture : pas au même endroit ce serait trop simple… et on n'aura finalement pas d'extension pour la voiture, juste une mention d'amendes au-delà de la date limite dont le montant peut être "raisonnable" ou "non raisonnable"), questions à l'ambassade du Cambodge en vue du passage de frontière, garage Mercedes pour la fuite au niveau de la boîte de vitesse (et autres : déchargements de batterie, porte coulissante que l'on ouvre au bout de 10 tentative et a priori notre embrayage mal monté en chine.. oh?), enlevage de fils gencive (en 2 min chrono à l'hosto croisé sur la route, 50 000Kips).
Entre temps, nous avons donc exploré l'offre culinaire de cette ville assez laide, mais finalement pas désagréable, grâce aux pizzas de Soul kitchen (un vrai de vrai de vrai rital, hmmm ! La première vraie pizza depuis 5 mois :)), les petits plats succulents du Ango Coffee (un petit jap sublime, merci Philou pour les bons plans !!), les cocktails du Spirit House, l'apéro vin fromages (sisi !) chez Seb et Valérie avec une bonne soirée rigolade en sus (merci les frenchies !), les petits cafés gaufres crêpes (trio coffee & co).
Un vrai sauna aux herbes : Herbal Sauna, c'est son nom, un petit rade du cru très mignon, où des mamies et des gars soucieux de leur peau tartineront les filles de grains de café (pour le gommage), lait (pour le café au lait :)) et yaourt à leur plus grande joie, pour ensuite les faire infuser à la citronnelle et eucalyptus. Un grand moment de détente, rafraîchissement et rigolade, trop bon !
On en a profité pour briefer les filles sur les UXO (unexploded ordnance, soit les bombes non explosées qui restent dans le sol sur la piste d'Ho chi Minh à l'est du Laos… pour encore un bon siècle. Dieu que c'est con et court terme la guerre, sans aucune vision pour les générations qui suivront ! Gamins du coin et les petites Pénélope qui passent leur vie à déterrer ce qu'ils trouvent par terre et jouer avec. D'ailleurs, Plope a bien compris : "si je trouve une bombe, je la prends délicatement et la repose par terre et j'appelle un adulte ! - Euh, oui, mais tu zappes la 1ère étape si c'est possible, TU NE LA TOUCHES PAS".
Cambodge, on tente une lettre à la mer, ou plutôt on largue une demande de permis d'importation temporaire du véhicule par le biais des ambassades… bon… peu de chances qu'on arrive à nos fins, mais ça se tentait !
Escapade à Ban Na dans la jungle
Au milieu de nos démarches passionnantes, on a eu une envie de nature et on a profité du dimanche où plus rien de fonctionne (plus qu'en France mais pas les officiels), pour se faire une escapade à 80 bornes au NE de Vientiane dans une contrée rurale où une harde d'éléphants eut l'habitude de squatter (d'où une tour d'observation qui ne servira plus que d'abri à enfants et touristes). Nous avons donc fait notre 2ème épisode de La Forêt d'Emeraude, nous aventurant dans une jungle de bambous qui se croisent de façon très graphiques, formant des toits végétaux au-dessus de nos têtes et nous assurant une ombre providentielle. En nous perdant un peu dans ce dédale de chemins parmis la végétation et les bruits de la jungle (oiseaux, serpents, rats de bambous… ah oui, on est tout de même tombés nez à nez avec un rampant noir à la black mamba de 5 cm de diamètre, dont nous n'avons aperçu que le dernier mètre 50… le type de rencontre qui rend humble sur le moment !). Heureusement au bout nous attendait la "cascade", ou plutôt une large rivière dont l'eau ruisselait sur de larges roches noires parmi la végétation tortueuse. Délice de la fraicheur (toute relative) de l'eau sur nos mollets fatigués, voire plus pour Pénélope qui se rafraichira le ventre, les fesses, les bras, le cou…
Retour au village pour observer avec attention la découpe, le défibrage, la coloration et le tressage du bambou. Seuls au monde dans cet endroit où les femmes tressent, tissent, plaisantent sur les seuils des maisons en bambous.
Scorpion !