A Siem Reap, on élit domicile au Wat Bo pour la nuit (splendide temple de 400 ans) à deux pas de l'hôtel du lendemain, où on fera le repas de quantité de moustiques par une chaude nuit… Fait trop chaud au Cambodge, je crois que nous allons apprécier les hôtels bookés par la famille ! A peine terminé un petit dej costaud et fameux, les filles exécutent une danse de la pluie ou plutôt des retrouvailles à l'annonce que les cousins & grands parents sont arrivés. Le temps des embrassades, de profiter de la piscine (mais oui… elle volera d'ailleurs un peu la vedette aux temples sur les 3 jours côté marmaille), de peaufiner le programme du lendemain, d'acheter les billets et de voir le soleil décliner sur les pont et porte de l'enceinte d'Angkor Thom à proximité, de goûter aux bouchons du soir et… la nuit est là !
Lever de soleil au Sra Srang, étang limpide bordé de vieilles pierres et de palmiers dont rien ne vient troubler la quiétude… sauf une famille de sauvages affamés se jetant sur des viennoiseries à 5h30 du mat. Les temples n'ouvrant qu'à 7h30, nous nous aventurons dans les sentiers qui passent au milieu des champs et villages d'Angkor au réveil. Nous serons les premiers à entrer au Tha Phrom et ses arbres aux racines géantes qui enserrent les pierres, par une entrée dans la jungle / puis Bantea Kdei / temples de briques hindouistes. Première magie d'Angkor.
Manu et moi prenons ensuite l'option balade dans la jungle (bruits de singes, comme des cris étouffés - singes noirs à collerette blanche) et les rizières, tandis que le reste de la troupe continue sur Ta Som et Neak Peak au milieu de l'eau. Arrivée par l'eau au splendide Preah Kahn dans la lumière douce de l'après midi, allées gardées par des vigiles sans tête. Ce serait bien mon préféré… A voir !
Bien entendu, une fois arrivés au point de rendez-vous, on ne se retrouve pas… C'est là que l'on mesure l'immensité ne serait-ce que des remparts d'Angkor Thom. Manu et moi continuons donc à pieds… Angkor Thom, Bayon… là on s'arrête en élaborant les différents scénarios qui s'offrent à nous, sans véhicule et craignant d'immobiliser les autres pour plusieurs heures et qu'ils se retrouvent dans les embouteillages infernaux de la fin de journée. Epuisés et pour ma part un peu anémiée, nous nous posons au Bayon et regardons tels des vaches ahuries les voitures passer dans l'espoir d'apercevoir notre van ! Coup de bol, je reconnais une famille qui réside au même hôtel que nous et poursuis leur tuk-tuk avec les dernières forces qui me restent. Ils s'arrêtent et nous parvenons à joindre l'hôtel, puis notre driver, et retrouvons finalement les autres en pleine ripaille. Ouf, plutôt heureux de ne pas envisager un retour à renégocier… Ceci dit l'aprem est déjà avancé : bref passage devant le Bayon et Angkor wat et retour dans les embouteillages dès 15h30 (rappelons que nous sommes un Dimanche, le 31 janvier :)). Une bonne rigolade lorsque maman emboîte le pas aux flics pour faire la circulation - certes problématique - aux portes d'Angkor Thom… Piscine salvatrice à l'arrivée. On perd Eliot par KO.
Le cocktail du soir m'aura aussi, je n'entendrai pas même le son du feu d'artifice tiré à qqs cent mètres de l'hôtel !
Lendemain grasse mat, ptit dej brunch comme il se doit un 1er janvier 2018 - BONNE ANNEE A TOUS !!!!! - et en route à 11 dans Charlie Popette vers le sauvage Beng mealea via la jolie campagne alentours.
Nos grimpeurs invétérés s'en donnent à cœur joie (c'est vrai que la liane invite furieusement à la balançoire !).
On repart à l'aube le lendemain pour Angkor Wat. Que de stratégies pour éviter la foule et découvrir l'âme des temples et leurs plus beaux profils ! Le jeu en vaut la chandelle, lumière et contexte aident à comprendre la pierre et à imaginer la fonction et la magie initiale de ces monuments aussi massifs que poétiques.
L'élégance plate et symétrique d'Angkor Wat et sa fresque pierreuse (gravures de batailles, bestiaires, hanuman, garudas, vishnu, krishna & co, le fameux barattage de la mer de lait - ou les fondements de l'univers).
Le bordel fascinant et mystérieux des 216 visages du Bayon et l'incompréhensible enchainement de ses tours et demi-niveaux, tels les rocs d'une montagne.
Le plaisir du temple à l'état de jungle au Ta Nei / escalades enfantines et enthousiasme retrouvé de nos marmots ouvertement saôulés par trop de temples.
Ma Salomé cuite par la fièvre… même le shortbread au citron viendra à bout de ses maigres forces du jour.
Apéro piscine avec Angel et Eloïne qui ont reconnu Charlie Popette sagement garée dans la rue !
Le gâteau d'anniversaire signé, daté et insipide (pauvre chocolat maltraité dans ces contrées), malgré les efforts non ménagés de Chahé et moi pour sillonner la ville et tenter de parler pâtisserie avec ces asiatiques totalement dépourvus de culture dessert il faut bien le dire ! (Extrait : Nous :"Le chocolate cake, c'est plutôt type mousse, muffin, brownie... ?". Eux, regard ahuri :"Ah, yes, chocolate, same same"…). My goodness, mieux vaut entendre ça que d'être sourd. Au final, oui, ce sera bien same same, bien fadasse et tout sauf chocolat et 1kg = 1$ ! :(
Heureusement currys et burgers nous auront bien calés et régalés auparavant.