L'arrivée dans le Mondolkiri se signe par l'apparition de majestueuses collines vertes et 10 degrés de moins (plutôt appréciable par cette chaleur retrouvée!) et la splendide forêt primaire de Seima avec ses arbres élancés vers le ciel qui ne se laissent pas photographier (on a guetté les gibbons ou les langurs sur les cîmes des arbres, mais... pas vu !). Cette forêt est a priori une des seules intactes du pays, la déforestation pour les espaces agricoles (plantations d'hévéas, de poivre, de café, bananeraies couvrent de plus en plus les collines du Mondolkiri… vastes programmes incités par le gouvernement, financements vietnamiens ou autres). Et organiser une balade, un trek dans cette forêt (pour tenter d'apercevoir des animaux, singes des hautes cimes, bantengs, léopards, tigre !, ours) n'est pas chose facile : l'attraction phare de la région et qui happe tous les touristes est la balade en éléphant ou visite de l'elephant center… Ce n'est pas ce que nous avons envie d'explorer dans le coin, ayant fait le plein d'éléphants au Laos et avec l'envie de pénétrer cette forêt splendide que nous avions traversée.
Nous discutons avec un guide australo-khmer qui nous explique comment les treks qu'il organisait il y a 2 ans encore sont maintenant défigurés par des routes ou pistes damées qui amènent directement et sans effort à tous les endroits magiques… et accessoirement, voir des animaux (même des singes) est fort peu probable durant la balade… Devant ce tableau peu séduisant pour les amoureux de la nature que nous sommes, nous décidons de prendre notre Mapsme et Charlie Popette et de tenter de découvrir par nous-mêmes les paysages de cette belle région.
On atterrit pour le coucher du soleil au Nature Lodge, magnifique endroit au somment d'une colline, qui pourrait ressembler au Pays Basque, en moins vert et davantage rouge, ou un petit coin de Suisse avec huttes en bois parmi les arbres, des vaches et des chevaux. Une halte belle, fraîche et presque rassérénante, comme un petit coin d'Europe, on ne sait pas trop pourquoi (les arbres, la fraîcheur, vaches, chevaux et cidre… Normandie ?).
On laisse tomber l'aventure jungle (sans guide et sans carte - queudalle sur Mapsme, on est un peu fous mais pas à ce point) pour aller voir les cascades de BousRa célèbre dans les Cambodge entier… Elles sont belles mais quelle frustration de ne pas pouvoir descendre dans la jungle jusqu'au bassin du bas ! On se fait un petit parcours tout de même parmi les arbres géants, c'est beau. Pour aller plus loin nous dit on, il faut un guide, car c'est une zone protégée. Petit village Bunong reconstitué avec les maisons rondes en bambou et feuilles de palmier. Pas grand monde sur cette cascade super célèbre !
Puis baignade dans un bras de rivière où les gamins s'amusent et font leur shampoing : l'occasion d'une baignade pour pour nous et Charlie Popette, dej royal homemade à base d'aubergines à l'ail, herbes et omelette à l'ombre des arbres.
Puis nous revenons vers Sen Monorom admirer du haut d'une colline une mer d'arbres et de collines au coucher du soleil.
Comme il est doux et paisible ce Mondolkiri rural et frais !
