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Immersion graduelle dans le désert : Nizwa, Masirah île désertique et déserte, sugar dunes, Wahiba d

Visite de la forteresse de Nizwa, château "de sable" qui abritait l'Imam et sa famille et les étudiants et le fort attenant (d'un diamètre impressionnant et doté de trous au plafond pour brûler les intrus avec du jus de dattes et au sol pour les piéger dans le vaste réseau de souterrains). Les filles se livrent à une partie de cache-cache improbable dans cet enchevêtrement de murs, d'escaliers, de passages, de pièces enterrées ou élevées, d'alcôves secrètes. Musiciens tapant sur des tambours, soufflant dans des coquillages, tapant avec leurs sabres, panorama sur la ville et palmeraie, course poursuite sur les toits terrasses et une intéressante visite guidée au pas de course / jus des dattes qui servaient à se battre, se nourrir et se désaltérer…

26 mars: jouer aux Robinsons sur l'île désertique de Masirah…

Plantage de décor : plages de sable blanc d'un blanc qui fait mal aux yeux, boutres (bateaux traditionnels en bois, massifs) et autres bateaux de pêche, eaux transparentes du bleu délavé au vert intense, vagues impressionnantes, et personne, hormis quelques pêcheurs, des dromadaires sur la plage, pas même un resto ou un bouiboui sur la plage (on a cherché), ici si tu veux du poisson tu le pêches... on surprendra un camion en train de se remplir de petits et gros requins de toutes sortes (contrebande assurément). Mais nous, les langoustes sont venues à nous, en 4x4 accompagnés de 3 joviaux pêcheurs locaux, et avec elles des saint Jacques grosses comme mon poing (leurs coquilles nous servent d'assiettes aujourd'hui...), cadeau ! Jusqu'à la scène de massacre de coquillages (à la hache et au coupe-coupe qui ne quittent pas le camion, les frangins pêcheurs, le coup de main expert, s'éclaboussant de toutes parts de jus bruns de crustacés, mettent en scène une vraie boucherie... on y laissera 2 T-shirts:). Jamais vu d'aussi grosses langoustes (même les 3 "petites" qu'un pêcheur offre aux filles leur font largement un repas!). Le dîner aura donc une allure de 5 étoiles, langoustes à l'ail et huile d'olive (mammamia que c'était bon et sarrazin coriandre en accompagnement improvisé ) sur une plage déserte et sublime à la toute pointe Sud de l'île. Et comme si c'était fait pour, le sable est suffisamment dur pour que Charlie Popette se pose sans risque d'enlisement au bord du rivage. Au programme de cette escapade crusoesque : surf dans les énormes vagues de la première plage (de vrais beaux rouleaux), repos sur les plages du Sud où les vagues sont plus tranquilles, parties de frisbee jusqu'à l'accident (veine du pouce qui pète... eh oui), préparation des victuailles en maillot de bain (nous, pas les victuailles).

Ouhhh les traces de dizaines, centaines de grosses et surtout petites tortues le matin au réveil !! On les a loupées !!!

Des trous, des traces d'itinéraires des dunes jusqu'à la mer, il y en a même sous le camion !! Et dire que Manu est sorti voir les étoiles à 2h du mat avec Salomé... Rien vu ! Qu'on se lève à 7h... Toute cette migration/ballet tortuesque a donc eu lieu sous nos têtes entre 4h et 6h du mat sans que nous en percevions le moindre mouvement... haha les voyageurs ignorants (faut dire que l'on a ni guide, ni internet ! Et la couverture wifi à Oman se résume à Mascate, Nizwa et Sur a priori :)), on fait les choses au feeling et au gré de nos rencontres et c'est pas si mal :)

L'île déserte de Masirah…

Sinon, Manu a vu sauter une baleine !! Le gars surfe sur une vague, se retourne, et paf spectacle de cétacé à 200m de lui… y a pas de justice ! En guise de consolation, nous avons quand même vu 2-3 raies "voler" au dessus de la mer ;..

26/27 mars : Cap sur les Sugar Dunes un peu plus bas (qui sera notre point le plus au Sud à Oman), que l'on aura bien du mal à trouver ! Rien sur la route ou mapsme ne les indique et le bédouin qu'on réussira à trouver sur la route nous indiquera partiellement une mauvaise direction... Mais après un bivouac sur une plage déserte (où cette fois, je me lève à 4h du mat, bien décidée à le faire à chaque fois que l'on sera sur une plage pour guetter la tortue - d'autant que nous en avions trouvé une morte la veille... mais rien), et quelques frayeurs d'enlisement avec creusement derrière les roues et de savantes manœuvres en fonction de la dureté des substrats (c'est encore ce que l'on craint le plus avec CP, car on est tout de même bien lourds et nous n'avons pas de plaques de désensablement) , on parviendra finalement à trouver et à grimper (easy!) ces dunes si blanches et pures comme des tas de sucre, rares au milieu d'autres dunes ocres et parsemées de rochers et non loin d'une mer bleu azur. On n'y reste pas plus que nécessaire parce que la réverbération nous brûle les yeux et la plante des pieds, et le vent souffle, ne nous faisant pas sentir les 35 degrés qui se profilent à cet endroit. Bref, pour ne pas crâmer lamentablement comme des écrevisses, on s'arrache ! D'autant plus qu'on enchaîne les blessures pénibles ; le pied de Manu va mieux, dégonfle et la plaie commence à cicatriser mais Erika s'est heurté le pied à un rocher hier et arraché l'ongle du petit doigt de pied avec la chair qui va avec... pas beau à voir (d'ailleurs elle s'est mise à hurler non pas au moment du choc, mais quand elle l'a vu!).

Il commence à faire chaud dans le pays (on frôle ajdh les 36), heureusement les nuits sont juste parfaites à 23-26 degrés, voire un peu fraîches parfois, et à l'ombre (vive Charlie Popette qui nous procure une ombre salutaire), il fait plutôt bon.

Wahiba sands (ou Sharqyia) : on longe maintenant la côte bordée de plages, ou dunes jaunes vertes et roses, où sont parsemées des maisons cabanes perdues de façon totalement hasardeuse, jusqu'à ce qu'une végétation basse mais bien verte prenne le dessus, donnant au coucher du soleil, une impression visuelle de fraîcheur bien agréable... nous traversons le village de Balad Bani Bu Hassan, plutôt vivant par rapport à tout ce qu'on a traversé jusqu'à présent, et charmant avec ses champs de ciboulette et autres herbes, ses palmiers et en fond de magnifiques dunes de sable qui nous appellent... oui mais... comme le chant des sirènes, nous savons que ce décor idyllique n'est pas sans danger ! L'enlisement nous menace (ah le sable ce substrat mou si agréable aux pieds et si piégeux pour les roues).

Après qqs errances à travers les ruelles sableuses et fraîches en lisière de dunes et sueurs froides, nous calons au sommet d'une petite dune avec vue sur un océan de sable collineux... ça va le faire pour la nuit ! Et demain on creusera derrière les roues et marche arrière toute !

La nuit tombée, pendant la session shawarma maison, une dizaine de petits gars du village viennent nous rendre visite, glousser à qqs mètres de nous, nous montrer leurs cabrioles dans le sable, leurs imitations de 4x4 qui s'enlisent, le bébé chameau à côté de notre bivouac dunaire et faire un feu, intrigués et intéressés par nos 3 filles surtout ! Gare aux scorpions !

Le lendemain, c'est Youssef, un bédouin qui bénéficie du logement gratuit dans des maisons neuves en lisière de désert à quelques bonnes centaines de mètres de notre bivouac dunaire (merci Sultan Qaboos, c'est cadeau : eau, électricité et éducation pour tous, et son peuple lui en sait gré), qui vient nous rendre visite avec son Toyota pneus lisses fait pour le sable. Il nous invite à prendre un café cardamome - dattes du "jardin" dans son salon et on part ensuite faire un tour dans les dunes. Extra !! On monte, descend à pic les dunes les plus raides , nous enlisant puis repartant, de bonnes sensations amorties par la douceur de ce sable profond !

Nous déclinons l'invitation à déjeuner pour aller tâter les eaux vertes des lagons sublimes du Wadi Bani Khalid.

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