Après une nuit bien chaude dans la montagne en compagnie des ânes, d'un côté vue wadi et de l'autre vue mer - nous on n'a pas besoin de choisir, on a les 2 :) ! Ceci dit, même en prenant pas mal de hauteur, on atteint malgré tout le 34°à 8h du mat), on se hisse à nouveau dans une vallée enchanteresse à wadi Tiwi. On se hisse jusqu'au petit tout petit village de Samei (3 familles vivent ici seulement) par des routes magnifiques étroites et raides à souhait (CP peine dans une montée impressionnante, on s'accroche aux sièges et on repart, Manu diagnostiquant déjà le défonsage de mur de maison à la racine du virage et moi demandant aux gamines du coin qui nous regardaient avec des yeux ronds de bouger leurs jolies bouilles…) et bordées de palmiers dattiers retenus par des murs de pierre blanche et ocre, avec des vue sur le wadi à couper le souffle (mais il me semble que la route elle-même fait partie de ce paysage à couper le souffle, tant elle est blanche, tortueuse et vallonnée).
Nous nous faisons guider pour une baignade (besoin de plonger nos corps chauds dans une eau fraîche !!) par Mohammed qui nous guide le long du falaj du village et son eau transparente à flanc de falaise et à l'ombre délicate des palmiers et euphorbes géantes. Je crois que c'est encore le décor qui nous enchante le plus. Ce sont les petits coins de paradis verts dont on rêve en écoutant les histoires d'orient (oui nous lisons 1 conte des 1001 nuits tous les soirs :) et des oasis de montagne comme on les rêve gamins. Tout ça pour arriver (mais même si nous n'arrivions pas nous serions ravis de notre balade !) à un lagon bleu vert profond sous d'énormes rochers de 10m de haut, blancs toujours et laissant filtrer une lumière douce… Repos pour les 2 estropiés pendant qu'Erika, Plope et moi explorons tous les bassins et mini cascades que les rochers mettent à notre disposition dans les 500 m²…
On repart. Deuxième wadi, Shab. Là, c'est comme à wadi bani khalid, clairement aménagé pour le visiteur... et il y en a ! Ce qui ne défigure pas le lieu, encore grandiose et auquel on accède par bateau, puis rando de 45 min à travers le wadi, les rochers (un peu de grimpette, ce serait parfait pour nous si Manu n'avait pas sa charge de plus de 20 kg sur les épaules !) pour arriver au premier bassin d'eau verte et accessible. On remonte la successions de bassins à la nage (ouf Salomé peut enfin se déplacer par elle-même dans l'eau ! c'est le seul substrat qu'elle peut pratiquer avec ses plantes de pied brûlées), bassins plus ou moins tièdes ou frais, profonds, algueux, caillouteux ou sableux, tous plus agréables les uns que les autres, jusqu'à passer sous un carrefour de rochers géants qui ne laissent de place que pour une tête immergée et arriver dans une grotte où Erika réussit à monter à la corde raide et se jeter de la falaise dans le trou. Bien rafraîchis et d'attaque pour la marche retour. Ils sont magiques ces wadis !
Bivouac plage, au nord de Fins, une douce brise et qqs nuages face à la mer, décor de notre hôpital de fortune pour les soins désormais quotidiens, 25 degrés, les filles ont froid !
Nous enchaînons par le Sinkhole de Bimah, eau salée, couleur sublime, un trou rocheux au milieu d'un parc, étonnant, sympa. Nous y retrouvons Kirsten&Roland, Nala et Niels, les autrichiens et compagnons de sauts de l'extrême d'Erika, que nous retrouverons également l'après midi également au Wadi Al Arbyeen : l'endroit est encore une fois superbe. Cette fois 2 grands bassins au pied d'un village, d'un bleu profond, un toboggan de la mort d'une dizaine de mètres le long d'un rocher gris très lisse (remontée à la corde ardue, mi-escalade) et un saut depuis le sommet d'un autre rocher, exécuté par Niels d'abord, puis Erika surmontant sa peur au bout de 10 minutes. She did it!