Abyaneh est un petit village de montagne bâti sous la dynastie selkoujide, préservé. Les montagnes dans le fond sont rouges et bleues, une petite rivière passe en contrebas et répartie en qanats dans le village, les maisons sont de terre rouge et les portes de bois ont toujours leurs 2 frappoirs (1 pour les hommes, 1 pour les femmes). La balade est géniale, dans le village même sur les venelles en pente, mais surtout dans les rizières en contrebas, vallée toute verte de culture et de peupliers. Balade dans la montagne alentours pour des points de vue superbe de ce village à flanc de montagne.
Kashan nous accueille avec une tempête de sable qui nous brouille les yeux et le meilleur resto de notre séjour (Delpazir : on tombe amoureux du fesenjun, poulet au jus de grenade et autres légumes). La ville nous fait penser à un jeu de dominos sur 3 niveaux : le niveau de la rue est celui du 1er étage des maisons, les rez-de -chaussée sont en sous sol, et tout un réseau de toits (notamment au niveau du bazar) est accessible… dès lors, les balades prennent un tour amusant. Le principal intérêt de la ville réside dans ses vieilles demeures splendides ; la plus raffinée est la Kahn e Ameriha, où l'on reste flâner au joli café sous les arcades à la musique jazzy, l'ancien hammam, la Khan Abbasi et la Tabbatabei (+ qqs autres moins prestigieuses croisées sur le chemin) : un régal pour les yeux et comme on se projetterait bien vivre dans ces demeures quasi princières ! Dédale de pièces sur 3 niveaux, galeries souterraines, bâtiments reliés par des galeries et corridors, successions d'escaliers et de petites cours vertes et bassins transparents, demi-niveaux, niches et recoins, sous-terrains et toits aux dômes percés de verre pour la lumière, tours du vent (badgirs, pour rafraîchir…), pièces parées de miroirs découpés en mosaïques. Le bazar est agréable à parcourir, et ponctués de caravansérails et de cours rondes recyclées en galeries d'art, boutiques, ateliers visibles à travers de sublimes fenêtres aux montants de bois sous les arcades.
Les jardins Fin en revanche, sensés représenter le paradis ne remportent pas notre enthousiasme !
