top of page

Takht Soleiman - 7 ans à Zanjan : en dédicace aux 7 ans de notre Salomé (on est dans le ton !!)

Nous arrivons aux abords du haut lieu du Zoroastrisme, Takht Soleiman (trone de Salomon - ce nom est juste un hazard de l'histoire, mais il nous semble tout à fait approprié pour fêter notre Salomé à nous), vers 17h et nous arrêtons devant une montagne singulière en forme de cône qui se détache nettement dans le paysage. A son pied, une source sulfureuse qui bouillonne. Parfait pour une petite grimpette de fin d'aprem pour nous mettre en appétit et repérer d'en haut l'endroit parfait pour nous poser. Nous grimpons donc cette montagne cheminée et nous arrêtons net au sommet… Nous sommes au bord d'un cratère haut de plusieurs centaines de mètres, la paroi rocheuse tombant vertigineusement à pic ! Brrrrr, une fois l'étourdissant émerveillement passé, nous passons en mode assis ou allongés sur le pourtour du précipice. La vue alentours est somptueuse.

Après un bain de pied dans la source tiède et sulfureuse (trop tentant dans ce pays où la frustration de l'eau est constante), nous établissons notre camp dans un verger tapissé de jacinthes sauvages violettes et vue sur le Takht Soleiman. C'est beau ! Les filles rassemblent des pétales de jacinthes et en font une teinture bleue avec laquelle elles colorent des pierres…

Le trône de Salomon ressemble de loin à un immense château fort cylindrique. Les remparts sont construits autour du cratère d'un volcan ; il y a toujours un petit lac d'eau limpide (mais toxique) à l'intérieur. Nous parcourons les ruines avec bonheur, cet air frais de la montagne qui nous entoure (nous sommes à 2200 m) galvanisant les troupes. L'endroit est splendide. Plus loin, attirés par les tapis de neige qui couvrent par intermittence les pentes noires de la montagne, nous prenons chacun un sac plastique et tentons une descente sauvage… qui finit en pleurs, les filles se rappant fesses et mains dans les pierres sans parvenir à maîtriser une trajectoire (trop pentu, trop glissant, et boueux !!). Ça se tentait ! Puis nous profitons d'un bivouac au bord de l'eau pour nous détendre au milieu de saules et de peupliers, cernés de montagnes pelées rouges : slack line (ou plutôt cable de traction recyclé en slack line), lecture et barbecue, Erika inspirée pour écrire des poèmes… Elle s'iranise :-)

Nous joignons Zanjan pour la cérémonie des 7 ans (parce que ça rime) : nous retiendrons de cette tranquille et active ville la pluie (cela fait bien longtemps que nous n'avions pas eu une journée pluvieuse qui transperce les eaux comme celle-ci… Nous en profitons pour manger dans une maison de thé du bazar fort jolie et excellente, regarder Casper sur l'ordi (ça c'est vraiment la fête pour les filles !) pendant que Manu et un mécano résolvent enfin le problème de nos feux stop, et manger à nouveau dans un vieux caravansérail restauré. La balade du lendemain dans le bazar nous dévoilera encore de bien belles arcades et briques, dans la quiétude d'une petite ville de province ; notre quête d'un café latte sera vaine (ici encore les horaires d'ouverture des cafés sont mystérieux… pas avant 12h généralement), mais nous trouvons dans une cour en réfection au fond d'un recoin terreux 3 pavés poussiéreux peints de verts, jaunes et rouges que nous emportons comme des voleurs réjouis de leur butin en souvenir de ce pays qui sublime les couleurs et les arts graphiques. Puis nous rendons admirer le mausolée impressionnant de Soltanyie à quelques kms de là. Le plus haut dôme du monde paraît il. Ce qui nous impressionne surtout est le travail de restauration de ce monument entrepris… un travail de fourmi délicat (1 seule fourmi en activité a priori)... et qui durera vraisemblablement 1 siècle encore.

bottom of page