top of page

Le Gilan : le grenier de riz et de thé de l'Iran est là… et le plus beau site médiéval du monde

Après Qazvin vers le Nord, nous arrivons à des paysages moins accidentés, mais toujours très verts et à des étendues de rizières… C'est ici que 90% du fameux riz iranien est cultivé. Les rizières sont inondées et certaines déjà repiquées, d'autres en cours.

Lorsque nous arrivons au château de Rudkhan, nous y trouvons quantité de voitures et de petits commerces et restaurant… Le site a du bien changer depuis 2004 et ce que nous indique notre guide périmé !

Qu'à cela ne tienne, nous sommes là, il est 17h, nous y allons ! Des escaliers de pierres interminables nous aident à grimper une montagne raide et boisée, arrosée par une impétueuse rivière. Et au sommet de cette forêt de Merlin l'enchanteur, une merveilleuse surprise… Un château, ou plutôt une enceinte de château fort en briques, parfaitement conservée, qui épouse les creux et bosses de la montagne et trace un chemin de remparts sur les crêtes. A l'intérieur de l'enceinte, le spectacle est encore plus magique : ce château et ses murailles qui escaladent la montagne aux dernières lueurs du soleil, pour amener ses tours principales au sommet des 2 pics qui se font face, avec au milieu des murs dessinant de petites pièces, des sentiers de terre descendant en zigzag des pentes moussues, des arches ouvrant sur montagne et forêt, des escaliers de pierre dans tous les sens, aux marches plus hautes que les filles parfois, des dizaines de voies à emprunter entre les briques, les pierres, les arbres et les herbes, de temps en temps une pièce en sous terrain renferme une tumultueuse source d'eau qui affleure en son centre, l'escalier qui longe le rempart fait place à la mousse et un chemin de terre qui redescend dans l'enceinte de la forteresse après une vue vertigineuse sur les alentours… Nous resterons là jusqu'à la fermeture des portes vers 19h, à escalader et fascinés par ce château superbement conservé cette fois, encore sorti d'un songe…

Il fait frais mais bon. Nous faisons qqs kms pour trouver un lieu où dormir : nous sommes en pleine campagne, des rizières partout, plantations de thé sur les flancs des collines, dindons, canards, oies, des paysans qui s'affairent, ça repique le riz, ça cueille les feuilles de thé qui sèche ensuite au soleil, ça les retourne et les emballe dans de gros sacs de toile plastifiée, maisons aux croisillons bleus et balustrades, toits de tôle colorée singeant parfois les pagodes. C'est la vie rurale, le vert partout, dense , frais et vivant.

Le lendemain nous montons vers Masouleh, village hautement touristique, accroché à la montagne, ses maisons de terre aux toits de chaume plats qui servent de terrasse à la rangée du dessus. Il y a du monde (2 jours fériés, eh oui !), mais plus nous montons dans les maisons perdues dans les fleurs de coquelicot et de colza, plus nous sommes tranquilles à arpenter les escaliers et toits qui servent de ruelles aux habitants pour rejoindre un niveau à l'autre. Salomé ayant oublié son pull à l'endroit le plus haut, nous faisons 2 fois l'ascension du village (nos cuisses lui disent merci :) et du coup nous offrons un dej sur la plus haute terrasse resto que nous voyons dans le village (délicieux Mirza gazeimi au bon goût d'aubergine fumée, torshe-tare -un hachis d'épinards et herbes avec fromage caillé - succulent), puis repartons en ouvrant des yeux ronds sur la file continue de voitures qui attendent cul à cul pour rentrer dans le village...ouf, nous avons évité cela !

bottom of page