Route du littoral : collines avec plantations de thé d'un côté, mer d'un bleu profond de l'autre et… on suit un banc de dauphins (génial, ils sont nombreux) !
A Trabzon, nous nous arrêtons dans le quartier ultra vivant de l'Université.
Monastère de Sumerüla. A 7.30 nous sommes sur pied pour aller voir ce prodige d'architecture à flanc de falaise de 1700 ans d'âge, dont l'accès est barré pour travaux… On se trouve devant la forteresse, fermée bien entendu.
40 min plus tard, de retour sur le parking, nous rencontrons les ouvriers qui sécurisent la falaise qui s'éboule (eh oui, le site est dangereux) qui nous disent de les suivre. 2ème tentative par le sentier de montagne. Sur place, ils nous préparent un petit dej turc face à la montagne (et le ramadan alors ? Pas pour les travailleurs physiques) : pain, fromage, concombre, tomate, halva. Super sympa. En revanche les gars du chantier intérieur nous interdisent l'accès au bâtiment (trop dangereux)… dommage, ça avait l'air chouette, avec des fresques, une église, une source, une cantoche, tout cela derrière la façade qui prolonge la montagne... Encore 2 ans de travaux pour sécuriser le site.
Nous quittons la montagne et Charlie Popette nous fait des baisses de régime inopinées. Direction garage Trabzon ! A priori, c'était simplement l'ordinateur de bord (réinitialisation)… revissage arbre de transmission (tremblements et grosses vibrations), attache porte arrière qui ne tenait plus (40€) et un nouveau pare-brise (120€), l'ancien étant en train de se fissurer de haut en bas sous l'impact d'une pierre...
On fait un stop pour la soirée au niveau de la forteresse et de la jolie ville de Tirebolu, balade venteuse et dîner dans une ruelle (oui mais on arrive à 19h morts de faim et les horaires du Ramadan sont à 19h45 ce jour… on bénéficie de l'alibi enfants qui marche plutôt bien ! menu unique avec casseroles fumantes de shorbas et pots-au-feu de grands-mères succulents, bacs de morceaux de pain frais au césame, on se régale ! Et à 19h45, on a fini et le petit resto est bondé. La ville a quitté les boutiques pour les restos et les foyers pour une petite heure, puis les commerces rouvriront… bien rôdé.
Bivouac sur une colline surplombant la mer sur un chantier d'immeubles (quelle vue ils vont avoir ceux-là ! 4000 TL - soit 900 €- le m², une des meilleures situations en Turquie. Petit dej au son des mouettes sur une terrasse - parc ombragée vue sur la mer aux premiers rayons du soleil (7h30) à Giresun face à une boulangerie pâtisserie (on se régale de pâtisseries au miel et aux noisettes tout juste sorties du four...), le pied !
Puis stop à Ordu, d'abord au garage (là on tombe sur un vrai bon qui nous démonte et remonte le moteur en moins d'1h30 et trouve direct la pièce défaillante, un piston pour l'injection - je crois que Manu est un peu ému de cette opération à cœur ouvert non planifiée;)). Puis pour un dej dans cette ville sympathique et fourmillante, à plusieurs étages encore. Exquise cette compotée de poivrons, aubergines pdt bien revenue à l'huile et sympas ces sandwichs au maquereau !
On se fait une frayeur avec CP qui glisse au détour d'une ruelle verticale, virage en épingle étroite qui nécessite une manœuvre et sable sur la route (la totale !!). Manu réussit à négocier la sortie de notre encastrement dans un escalier, à grand renfort de fumée d'embrayage…
On quitte la côte noire à Samsun, en plein meeting aérien avec force loopings et accélérations à couper le souffle (et le son!), avec la pluie. Il s'ensuit un festival d'arcs-en-ciel qui se superposent au-dessus des collines. La luminosité crue du soleil qui chasse les gouttes pare les étendues d'herbe d'un vert clair éblouissant et accentue les contrastes avec le jaune pâle des champs de blé, teintant de bleu les reliefs en fond.
à coeur ouvert...