4 juin, c'est l'Europe...
Alexandropoulis, pas de doute, avec des noms pareils, nous sommes en Grèce… Les prix aussi nous rappellent l'Europe ; un modeste dej de poisson grillé (pas mal du tout ceci dit) et bim, 32 € (soit le double de la Turquie, hormis circuits touristiques). Nous allons donc retourner faire qqs courses et faire du maison :)
Oliviers et papillons, les principaux composants de cette région de Macédoine plutôt déserte et bucolique. Nous trouvons une petite plage parmi les oliviers et notons la présence d'un campement militaire et de tanks qui défoncent la petite route. Nous passons la nuit sur cette plage au son du doux clapotis, des dauphins viennent nous faire une petite danse pour l'apéro et sortons le bateau de bon matin pour passer le cap des rochers et oursins du bord de mer et s'offrir une baignade sereine… "Tiens, un lance-roquettes" lance Manu. Bien sûr mon homme, bien sûr… Il reprend "ah, ils gonflent un ballon pour tester le vent". Là je m'arrête et constate une imperceptible installation et qqs hommes en treillis en haut de la petite falaise à l'abri de laquelle nous sommes parqués. Puis une jeep de l'armée vient nous sommer aimablement de débarrasser les lieux dans les 10 min. Panipwoblem juste le temps de dégonfler le bateau, ramasser nos effets personnels et nous partons escortés jusqu'à la petite plage à 2 km de là où nous pouvons sortir le petit deje et observer éberlués les tirs de roquette dans la mer… Nous sommes partagés entre la fascination des détonations et étincelles au lancement, des champignons et gerbes qui apparaissent à l'horizon sur la mer qqs secondes plus tard et la 2ème détonation lointaine et puissante qui n'arrive à nos oreilles que qqs secondes plus tard, et la désolation de voir cette portion de nature où nous avons vu onduler les dauphins hier soir se faire détruire en quelques minutes.
Ils en tireront plus d'une trentaine pendant notre petit déjeuner. Moi qui croyais que la Grèce n'avait plus d'argent… encore assez pour faire des tirs de roquettes en série.
Kavala, Stavros : jolis petits villages de bord de mer et des plages à foison où se baigner et squatter tranquillement. Le retour s'approchant, on prend qqs vacances tout de même ;)
La vie est douce sur cette côte grecque peu visitée.