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Istanbul, ville de maboule !!

On avait adoré découvrir il y a 3 ans déjà cette ville foisonnante, accueillante et belle de creux et de bosses (zinc des mosquées, rues aux pentes raides), de tours, de ponts et d'eau. Certains que nous y reviendrions, nous avons même hésité à la zapper de notre itinéraire retour. Et puis quand même on s'est dit qu'on ne pouvait pas cacher cette merveille d'ambivalence et de mix parfait de 2 mondes si différents. Bref nous n'avions pas vraiment planifié notre séjour dans la plus occidentale des cités orientales, celle qui fait naturellement le trait d'union entre l'Asie qui nous échappe maintenant et cette Europe qui nous est chère et si familière.

Le fait est que nous y arrivons un samedi soir plutôt sans encombre, en plein Ramadan alors que nous pensions être un dimanche… entre parenthèses, le Ramadan que nous appréhendions un peu, ne signifie nullement contrainte mais plutôt possibilités décuplées ; non seulement la bouffe est partout, mais avec en prime l'excitation festive des soirs de ramadans. Les menus à 8-10 € sont de mise dans les restos populaires, terrasses surbookées de familles ou potes qui attendent fébrilement le coup d'envoi du muezzin et des pétards qui l'accompagnent : entrées mezzés qui font d'exquis tue la faim, le plat principal composé de viande, riz, noix de cajou et raisins, salade et entre les 2 un plat de poulet au pain à la sauce blanche humus bien roboratif, thé accompagné le plus souvent de qqs baklavas ou crêpes à la crème au miel et fleur d'oranger. Après le coup d'envoi, c'est la clameur des bouches que l'on autorise à manger et boire, les visages qui se détendent, les voix qui s'élèvent… un ballet de serveurs comme un banquet géant dans la ville qui nous fait penser aux cuisines gigantesques de Topkapi le palais des Sultans et qui dure 1h30 environ, laissant place ensuite aux pâtisseries qui deviennent les reines de la nuit pour contenter les petits creux. Nous suivons le mouvement avec délice :), rusant pour trouver une table dans les petits restos popu pris d'assault par une population aux aguets de ce moment privilégié. Finalement, c'est l'idéal pour éviter les pièges à touristes ! A 5 nous mangeons plus que copieusement sur 2 menus, d'autant que les appétits insatiables des filles incitent nos hôtes à en rajouter toujours un peu !

Après, c'est un bordel sans nom dans les rues de cette ville de dingue… nous passons une grosse heure dans la cohue bien stressante du grand centre pour trouver où se poser au calme, cohue des voitures qui s'engagent partout (y compris dans les sens interdits qui n'émeuvent pas grand monde) et n'importe comment sans anticipation aucune, ce qui donne d'invraisemblables congestionnements dans les ruelles, manœuvres multiples pour pouvoir se désincarcérer de blocages bruyants, les piétons s'en mêlant. Cca roule n'importe comment et à fond, ça grouille dans la moindre ruelle, ça traverse les rues sans crier gare… Bref, ça aurait pu m'amuser si le stress et la fatigue côté conducteur ne s'était faite ressentir… un enfer pour celui qui est au volant, un spectacle incessant pour les autres ! Nous trouverons finalement domicile entre 2 cimetières arborés (et malheureusement devant un parking de lfics qui nous vaut 2-3 débuts de sirènes… sons qui nous sont familiers grâce à notre commissariat mitoyen !). Mais ça le fait bien !

Et le dimanche matin, personne sur la route ! Nous nous garerons donc à moins de 500 m d'Aya Sofia & co. Notre priorité était Topkapi car nous n'avions jamais réussi à le visiter sans file d'attente (car faire la queue est rédhibitoire pour nous). A 10h, à notre grand étonnement, le site est tranquille et superbe ! Situation en bord de Bosphore, jardins, pavillons terrasses, cuisines disproportionnées permettant de nourrir 5000 personnes chaque jour et stratégies d'approvisionnement impressionnantes, harem dédale concentrant toutes les épouses des sultans et leur famille que nous ne verrons que de loin (entrée supplémentaire et dès 6 ans), bijoux répliques de ce qu'ont pu être les joyaux de ces ultra privilégiés (on hésite un peu sur un sublime collier à… 1775 € après ristourne… ça vaut bien un embrayage ;))).

On expérimente le concept du Dimanche des 2 côtés du Bosphore : ruelles désertes et d'un calme apaisant des quartiers asiatiques une fois sortis des attractions touristiques, effervescence du quartier jeune et commerçant de Taksim et Beyoglu, cafés autour de l'élégante tour Galata et ce tranquille quartier de ruelles pavées en pente ponctuées de jolies boutiques de déco et librairies.

Pause café goûter pour reposer nos guibolles (on a parcouru un bon 12 km).

Puis on retourne flâner devant la majestueuse basilique mosquée Ste Sophie, symbole hybride, rose qui se juxtapose au vert bouteille des cyprès, illuminée du soleil couchant ; l'imposante mosquée bleue (qui n'a rien de bleu) que les filles croquent sur un calepin, chacune son style : Erika tout en détails et recherche de perfection, Salomé en quelques traits rapides assure une vue d'ensemble, mosquée et alentours - oiseaux y compris, Pénélope adroite et stratège choisit de copier Salomé puis de faire appel à moi pour compléter.

La moindre parcelle de pelouse est squattée, on s'éloigne vers la mer. Dîner sur un toit terrasse vue sur le Bosphore et ses bateaux posés comme sur une bataille navale. On quitte Istanbul by night, non sans avoir considéré l'invitation pour un petit dej dans une cour d'hôtel à 1.30 du mat qui plaisait bcp aux filles, mais le besoin de sommeil prend le dessus.

Asie :

Europe

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